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Les tribulations d'Anaïs
28 octobre 2013

Vacances au Maroc, épisode 5 (Voyage en Terre inconnue)

Après un long trajet ponctué de nombreux arrêts nous arrivons enfin à Taliouine. Le chauffeur prévenant nous demande à quelle auberge nous dormons et nous fait remonter dans le bus pour nous y déposer. Elle est en effet à 3 ou 4 kilomètres du village. Il nous donne même son numéro de téléphone pour le retour car il n'y a pas vraiment d'horaires donc il ne sait pas exactement quand il repassera.
L'auberge est très jolie, très grande et vide car ce n'est pas la saison du safran. Après avoir déposé nos bagages et bu un thé à la menthe, nous décidons de partir nous balader au village.
Instant magique que cette balade, nous ne sommes plus dans les endroits touristiques et pouvons nous balader tranquillement sans être abordés constamment par des vendeurs. Les gens du village se contentent de nous sourire, certains qui parlent anglais nous souhaitent la bienvenue. Nous pouvons observer la vie rude et paisible des villages marocains.

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Arrivés à Taliouine, nous visitons la coopérative du safran et en achetons quelques grammes. Puis nous repartons dans l'autre sens pour rentrer dîner à l'auberge. Après le très bon tajine, nous nous installons avec le gérant et le personnel de l'auberge pour boire le thé évidemment et parler. Une conversation très intéressante, c'est la première fois que nous pouvons parler avec des marocains sans qu'ils ne s'agissent d'une rencontre dans un magasin ou autre négotiation.
L'un d'eux nous propose de nous emmener faire une balade le lendemain, il est berbère et veut nous faire visiter son village et nous inviter à manger chez lui.

Le lendemain, départ en tout début de matinée mais il fait déjà chaud. Sur le chemin, nous croisons une dame qui m'offre un brin de de fleurs avec un grand sourire. Elle ne parle pas anglais et part aussi vite qu'elle est arrivée. Nous faisons une grande balade et traversons de minuscules hameaux, nous croisons quelques personnes souvent occupés à travailler dans les champs ou des femmes qui se retrouvent pour faire la lessive.

Notre vue en se réveillant, pas mal non?

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Nous faisons une étape dans le village des forgerons et nous pénétrons dans l'une des forges. C'est impressionnant, il s'agit d'une pièce minuscule, noire du sol au plafond à cause du charbon. 5 hommes y travaillent, et frappent avec dextérité sur les morceaux de métal pour fabriquer en quelques minutes des outils. Ils se parlent très peu et pourtant la chorégraphie s'exécute parfaitement. Ils nous servent le thé et nous observons pendant de longues minutes, fascinés, leur travail.

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Puis nous arrivons dans le village de notre guide, il nous fait entrer chez lui et nous rencontrons sa femme et ses filles. Ensuite c'est le défilé du reste de sa famille, ses neveux et nièces, sa mère...nous avons du mal à suivre qui est qui et faisons des embrassades à tout va à chaque nouvelle arrivée.

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Il nous propose ensuite de suivre sa femme qui va préparer le pain berbère. Puis nous rentrons dans la maison d'à côté pour y saluer ses soeurs et belles-soeurs qui font un couscous.

En terre inconnue, nous participons à la fabrication du pain berbère:

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Retour dans sa maison où nous dégustons une délicieux tajine et le fameux pain berbère. Il n'a pas beaucoup d'argent, sa maison est rudimentaire mais il est très fier et heureux de vivre dans son village entouré de sa famille.
Nous sommes très émus de cette invitation et de passer ce moment en leur compagnie. Petite bévue de notre part, ayant vu des jeunes jouer au foot dans le village la veille nous lui demandons si ces enfants pratiquent un sport, mais il nous apprend que ceux-ci parcourent 12 km par jour pour aller et revenir de l'école et parait du coup trouver notre question un peu stupide. Il ne perd pas sa gentillesse pour autant et notre malheureuse question est vite oubliée.

Puis il est déjà l'heure de repartir, nous devons quitter Taliouine pour rentrer sur Taroudant. Nous finissons la balade et arrivons à l'auberge pour récupérer nos sacs, après un coup de fil au chauffeur nous apprenons que le bus est déjà passé. Le pauvre chauffeur est désolé et nous envoie par la suite un petit texto pour nous faire une nouvelle fois ces excuses. Sortir des endroits touristiques est vraiment la meilleure chose à faire au Maroc pour y rencontrer l'hospitalité et la gentillesse sans limite des marocains.
Nous avons maintenant l'habitude des changements de plan et le gérant nous propose de nous emmener à Taliouine pour que nous puissions y prendre un taxi collectif.
Nous faisons nos adieux à nos amis et donnons un peu d'argent à notre guide pour la fabuleuse balade. Il est guide professionel mais il s'agit normalement de randonnées de plusieurs jours et nous avait indiqué ne pas vouloir nous facturer cette petite excursion.

 

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Arrivés à la station de taxi, nous trouvons un chauffeur et posons nos sacs dans le coffre. Tous les grands taxis collectifs sont des mercedes à 5 places, mais qui prennent toujours...7 personnes en incluant le chauffeur.
4 personnes sur la banquette arrière de 3 places, et 2 sur le siège passager. Nous attendons donc patiemment que la voiture se remplisse pour partir. Il faut extrêmement chaud, et nous redoutons un peu le moment où il va falloir s'entasser dans la voiture. Mais finalement le trajet se passera bien et nous découvrons les avantages de ce moyen de transport (plus rapide que le bus, et pas besoin de se soucier des horaires. Il suffit juste d'arriver à la station de taxi, trouver un chauffeur et attendre qu'il y assez de passagers).

Nous arrivons à Taroudant, posons nos sacs et partons à la découverte de cette petite ville tranquille puis mangeons un bon tajine. Le lendemain nous partons pour notre prochaine étape: Essaouira. Pas de liaison directe depuis Taroudant, nous prenons donc un taxi collectif pour Inezgane (grande station de bus à côté d'Agadir). Nous pensons qu'il sera très facile d'y trouver un bus même sans avoir réservé nos tickets.
Nous arrivons à la station et à peine sortis du taxi, un rabatteur de bus nous demande notre destination. Il commence alors à nous emmener vers un bus mais un homme plutôt costaud nous repère et nous indique de le suivre. Le premier rabatteur lui parle, et le ton monte immédiatement. Nous avons un peu peur, ils semblent prêts à se battre, et nous ne savons pas qui suivre. Finalement, nous nous retrouvons à suivre le deuxième homme et finissons par monter dans le bus. Le bus est vieux et sale, il ne s'agit pas du même standing que les compagnies touristiques que nous avons utilisé jusque là (CTM notamment).
A peine partis, le passager assis juste devant Ju se met à vomir, il a tout prévu et son copain passera le trajet à lui donner des sacs en plastique. Il n'est pas le seul à être malade, et lorsque le bus ralentit le chauffeur ouvre la porte afin que les sacs de vomi puissent être jetés et aillent s'éclater sur le bord de la route. Nous devons reconnaître que nos compagnons de bus sont plutôt discrets et organisés, ils vomissent leur tripes mais en silence et dans des sacs plastiques ou des bouteilles.
Après de très longues heures de route, nous sommes plutôt contents de sortir de ce bus et d'arriver enfin à Essaouira (et nous décidons de n'utiliser que les compagnies plus touristiques comme CTM dont les bus sont propres, climatisés et avec des chauffeurs qui roulent prudemment).
Le charme d'Essaouira nous fait très vite oublier ce trajet difficile.

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